Le metteur en scène de la proposition, Marc Chornet, m'a contacté pour prendre en charge l'espace scénique du nouveau projet théâtral « Septembre ». Mon travail consistait à développer une proposition scénographique dans trois espaces différents de la ville de Tarragone, où je devais soigneusement sélectionner l'espace urbain adéquat et créer trois scénographies frappantes pour « Septembre ». Cependant, après réflexion, j'ai décidé d'oublier l'idée des trois espaces en plein air et j'ai proposé que le spectacle se déroule dans les anciennes arènes transformées en espace pour les événements et les spectacles. L'objectif principal était d'actualiser le personnage de Santa Tecla, patronne de la ville, en le transformant en un personnage universel, transversal et inclusif, afin de mettre en avant des valeurs communes et d'atteindre un public large et diversifié.
J'ai conçu un espace scénique avec deux grandes zones conceptuelles : l'espace dans lequel l'action doit se dérouler, à l'intérieur d'un grand cercle, et le monde métaphysique, représenté par un grand mur de fond de plus de quatorze mètres de haut avec une certaine transparence qui, avec une grande porte centrale, communiquait l'action réelle que les personnages allaient développer sur scène avec l'espace du rêve, l'espace de la mémoire.
Ce mur offrait au spectateur une expérience visuelle saisissante et captivante, conciliant l'espace imposant des arènes avec la dimension humaine de l'action dramatique et intime sur scène. Des projections grand format ont rapproché le public des détails de l'action en temps réel. La présence de la porte centrale - qui relie les deux mondes - a généré une attente dramatique dans la mise en scène, enrichissant l'expérience du spectateur.
Les espaces privés de trois des protagonistes étaient situés à l'intérieur du grand cercle, formé par trois grandes plateformes mobiles qui se déplaçaient sur la scène, créant des environnements différents pour raconter les quatre histoires d'un même personnage. Santa Tecla - grâce à la dramaturgie de Iago Blasi - s'est déployée en quatre femmes aux profils différents, offrant au public la complexité des valeurs du personnage que la pièce cherche à communiquer.
L'orchestre avait également sa place dans l'espace scénique, dans le rôle de grande maîtresse de cérémonie, située à l'extérieur du cercle comme un contrepoint scénique présidant à l'action.
Institution à l'origine du projet : Mairie de Tarragone
Lieu : Tarraco Arena, Tarragone (Espagne)
© Photographies : Pep Escoda
© Esquisse : Ignasi Cristià
